Histoire

Le territoire de Ginals , peuplé depuis l’Antiquité, était au Moyen âge rattaché à la province ancienne du Rouergue, domaine royale depuis sa création en comté par Charlemagne en 800 .  Les comtes profitèrent ensuite de la faiblesse royale pour s’approprier les terres et instaurer le servage. Le territoire se trouve alors partagé en diverses seigneuries et baronnies qui ne pensent qu’à se battre entre eux, accroissant les difficultés quotidiennes du peuple. En 1144  l’abbaye de Beaulieu est fondée par l’évêque de Rodez Adhémar III. Les moines cisterciens vont peu à peu étendre  leurs possessions territoriales  par donation seigneuriale ou par achat,  favorisant le développement agricole.  Le territoire fut acteur des croisades contre l’hérésie cathare. Archambaud de Valette seigneur du Cuzoul et de Saint  Igne et ses descendants participèrent à plusieurs croisades en Terre Sainte. Durant la Guerre de Cent ans, les anglais occupèrent le Château de Pervinquière.

A la fin du Moyen Âge et à l’époque Moderne, les paysans, en plus des impôts royaux, paient la dîme à l’abbé de Beaulieu, reconnu comme seigneur de la paroisse de Saint Igne et de celle de Ginals entre autres . En effet, ce n’est qu’après la Révolution française,  en 1801 que ces deux paroisses sont réunies pour former la commune de Ginals, canton de Saint Antonin, arrondissement de Villefranche de Rouergue, département de L’Aveyron (ancien Rouergue). En 1808, Napoléon Bonaparte, en remerciement des services rendus par la localité de Montauban, créa le département de Tarn et Garonne en amputant les  départements voisins.